vendredi 17 octobre 2008

Obsession...

J'avoue, sans problème, avec un peu de crainte tout de même, être complètement obsédée par mon sujet. Depuis un an, je n'écris qu'autour de cela, le 11 septembre 2001. Ce n'est pas que je ne pense qu'à cela, mais plutôt que mes pensées m'y ramènent toujours. (peut-être est-ce une façon de tourner en rond...) Reste que depuis que j'ai écrit les premiers fragments, les choses ont commencé à se mettre en place. À s'éclairer. Au début, lorsque je ne faisais qu'y penser, je me souviens avoir dit à Victoria que le problème dans tout cela, c'était que les gens qu'on ne voyait pas dans les tours, les réparateurs d'ascenseurs, les femmes de ménage, etc., je n'arrivais pas non plus à les voir, à les imaginer. Comme si je ne pouvais imaginer le 11 septembre que par le biais des gens en complet ou en tailleur que j'avais aperçus dans les reportages des émissions d'information. Et que les autres n'étaient que des dommages collatéraux. Ils n'avaient pas de visage. Et tel était mon problème: donner un visage.

Le problème n'est plus le même. Et je ne sais pas si c'est vraiment un problème. Outre mon obsession pour le sujet, qui fait que durant une soirée, je peux facilement parler seulement du 11 septembre, alors que les autres sujets plus propices à la vie sociale m'échappent, outre cette obsession, donc, le problème, ou l'avancée du projet, ce serait que je n'ai plus besoin d'imaginer mes personnages par leur fonction. Ni de les placer bien correctement dans une des tours. Ils sont là. Je les aperçois. Je les devine. Je les entends. 

Et peut-être est-ce pour cela que je ne peux parler d'autre chose. 

Et qu'en même temps, plus je les approche, et moins l'événement en lui-même me retient. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

comment peux-tu passer sous silence les pompiers qui pleurent!

Annie Dulong a dit…

Les pompiers qui pleurent, on les voit partout. alors je choisis de ne pas en parler... ce qui m'intéresse, c'est ce qui s'est passé à ce moment-là, pas après.

Et les pompiers, je te les laisse!